Le temps passe, la neige, elle, reste…

C’est fou comme le temps passe vite, ma brave dame. Dire que dans une poignée de jours, ma petite fille aura vécu autant en France qu’au Québec. Est-ce à dire qu’elle sera plus Québécoise que Française ? Tout cela va-t-il perturber sa construction identitaire, son sentiment d’appartenance à un bord ou à l’autre ? Je n’ai pas l’impression que ce soit son principal sujet de préoccupation à l’heure actuelle. En attendant, il est tombé 30 cm de neige ces dernières 48 heures…

Plus le temps passe, plus le printemps s’éloigne, semble-t-il. La bordée de cette fin de semaine était-elle la dernière de la saison, interrogent les médias ? Sans donner de réponse. Parler de neige, à force, c’est tannant. Y compris sur ce blog. Je pense en blanc, je rêve en blanc, je m’habille en blanc, j’écris en blanc.

Lorsque nous nous sommes installés, Rue Saint-Zotique, à l’angle avec la rue Garnier, il y avait un trou béant de la taille d’un demi-block d’habitations. Il ne restait qu’un pan de mur, ancienne façade d’un bâtiment industriel détruit (pas encore sur Google maps). Je passe par là chaque matin pour amener ma fille à la garderie. A la place du trou béant, on construit une maison de retraite, une résidence pour aînés. Les trois niveaux du bâtiments sont aujourd’hui achevés. On ne va pas tarder à poser les fenêtres. A la vitesse où vont les choses, ma fille et moi croiserons les premiers résidents avant l’été. Le temps passe, décidément…

Des dents poussent, des dents branlent puis tombent. Dans les bouches de mes enfants, voilà un signe supplémentaire du temps qui file.

Et puis, depuis le début de l’hiver, j’ai perdu deux tuques et une paire de mitaine. Un signe.

Les réserves de liniment oléocalcaire fondent. Mais pas comme neige au soleil. Par chance, nous venons d’être réapprovisionnés en carrés de coton. De quoi tenir pendant les six prochains mois. Pour ce qui est du sucre et de la farine, ça va aussi…

Depuis quelques jours, j’entends des oiseaux chanter, du genre mésange. Leur chant fait fondre la neige. Je ne les vois jamais, mais il me semble les entendre pourtant. A moins qu’ils ne soient que le bourgeon -sans même parler du fruit- de mon imagination…

Et sinon ? Sinon, Stephen Harper est toujours premier ministre du Canada et Jean Charest son homologue pour le Québec. Deux signes supplémentaires. S’il en fallait encore…

J’ai trouvé la preuve que l’hiver touchait à sa fin. A Magog (Cantons de l’Est), la municipalité prépare déjà le retour des beaux jours:

Sur les plages du lac Memphrémagog.

A moins que…

Comments: 5
  • Benjamin 8 mars 2011 15 h 43

    Ce moment de l’hiver canadien où on réalise qu’on ne sait plus à quoi ressemble l’herbe…

  • Fanny 8 mars 2011 17 h 48

    autre astuce pour mesurer le temps qui passe :
    une jolie chanson sur la neige qui tombe – en novembre
    http://www.youtube.com/watch?v=b3AJwwj5W5g

  • Michel 12 mars 2011 5 h 12

    Sérieux Rém’ j’adore ta prose… Oui le temps passe… je ne t’en parle pas on se connait trop , tous les deux mon pote, tu sais d’quoi j’cause.

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