Incursion sur le blogue du Mur Mitoyen: « Le Champ des Possibles, fertile utopie »
Ce sont un site et un blogue appelés à un bel avenir. Le Mur Mitoyen est un « calendrier montréalais » intelligent comme il n’en existait pas vraiment dans la métropole québécoise. Le Blogue Mitoyen, son prolongement, permet d’aller voir de l’autre côté du mur, de plonger dans les événements qui animent Montréal, avec des chroniques qui rendent compte du foisonnement culturel, scientifique et intellectuel. Ma deuxième contribution au blogue:
Le « Champ des Possibles », fertile utopie
Ou comment une utopie urbaine se transforme, semaine après semaine, mois après mois, en projet d’aménagement réaliste, utile, citoyen et vert. Ce projet porte un nom à nul autre pareil. « Le Champ des Possibles ». C’est l’histoire d’un terrain vague, d’une ancienne gare de triage, d’un bout de friche industrielle du Mile End coincé entre :
- la voie ferrée, balafre linéaire qui défigure la ville ;
- un couvent, héritage des temps anciens ;
- et des méga-structures dont la réalité industrielle n’est plus ce qu’elle était.
L’histoire du Champ des Possibles, Roger Latour et Richard Ryan l’ont racontée l’autre mardi, dans le décor néo-baroque du théâtre Rialto. A l’invitation de Collectif Quartier et dans le cadre d’une conférence-débat sur le thème générique « Partager la ville », le photographe, naturaliste urbain et membre fondateur des Amis du Champ des Possibles et le Conseiller d’arrondissement du Plateau Mont-Royal, district Mile End, ont présenté cet incroyable projet d’appropriation d’un espace urbain par un gang d’habitants qui aiment se mettre du vert au coeur. Bien accompagnés par l’architecte et urbaniste Jean-Claude Marsan, Roger Latour et Richard Ryan, dans des costumes très différents mais complémentaires, ont illustré de la plus belle façon le sous-titre de ce rendez-vous : « L’appropriation d’espaces urbains en friche à travers diverses initiatives citoyennes locales ».
Le Champ des Possibles est donc une ancienne gare de triage, un terrain pas très grand mais comme il n’en existe presque plus dans l’arrondissement Mont Royal et plus encore dans le Mile End. Ce champ, en hiver, il ne dit pas grand-chose, blanche étendue traversée quotidiennement par des dizaines, sans doute même des centaines de travailleurs qui font le trajet entre la station de métro Rosemont et le quartier (j’en suis). Au printemps, puis à l’été, ce fier bout de campagne se transforme en« terrain fertile de rêve fleuri », comme le décrit Roger Latour : « C’est un lieu de transit, un lieu de tournage, un lieu de tondeuse aussi, un lieu perméable traversé de plein d’aspirations, un lieu d’automédication et d’espoir amoureux » /…
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