Grand jeu concours: le Robert Junior est-il vraiment sexiste ou fait-il semblant ?

Par un phénomène totalement indépendant de ma volonté, le billet que j’ai consacré en mars dernier au Robert Junior – relire ici – est parti ces derniers jours vivre sa vie sur la grande toile globalisée. À ma grande surprise, il a été lu 18 000 fois au cours des sept derniers jours ! Il a filé sur Facebook et Twitter, bondissant de compte en compte, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. En vérité, j’ai perdu sa trace assez rapidement. Le sujet  – les exemples sexistes utilisés pour illustrer de nombreux mots du dictionnaire – intéresse. C’est bien là l’essentiel.

Dans « un grand souci pédagogique », Le Robert Junior stigmatise les filles

Tout est parti du mot « sournois ». C’était au cours d’une soirée sympathique en famille. Le mot a été utilisé au cours de la conversation, certains prétendant qu’il n’était pas si négatif que cela, les autres défendant l’idée contraire. Il fallait donc les départager. Le Petit Robert Junior (édition nord-américaine) devait servir à cela. Une fois le mot « sournois » défini, lecture fut faite de l’exemple qui l’illustrait: « C’est une petite fille sournoise » (p. 990). C’est à ce moment précis que la soirée a basculé.

« Oh my gueude ! »… de l’intégration par la langue ?

Au Québec, la VF est VO, rien de nouveau. Les Québécois parlent-ils français ? Les Français parlent-ils québécois ? Les enfants, eux, se moquent des nuances et s’en mettent plein la panse, s’imprègnent des expressions locales en tout simplicité et les reproduisent avec gourmandise. Les fins de phrases s’envolent, les intonations détonnent. Vivement que la petite dernière apprenne à parler…