Au Québec, le NPD lamine le Bloc Québécois et au Fédéral, Harper a les coudées très franches
Les Canadiens ont donc reconduit les Conservateurs au pouvoir et pas pour de rire. Le parti de Stephen Harper est désormais majoritaire à la chambre des communes à Ottawa et va pouvoir gouverner comme bon lui semble. L’opposition sera incarnée par les néo-démocrates de Jack Layton qui, au niveau fédéral, affaiblissent sérieusement les Libéraux et, au Québec, balayent littéralement le Bloc de Gilles Duceppe. La vague orange a même emporté Bernard Bigras, député sortant de Rosemont-Petite-Patrie (ma circonscription)…
Le réveil est douloureux pour les Libéraux et les souverainistes du Bloc Québécois ce 3 mai. Au Québec et à Montréal en particulier, les deux formations politiques ont subi une défaite que tout le monde s’accorde à qualifier d’historique. Le BQ n’existe pour ainsi dire plus et la représentation des Libéraux à Ottawa tient du miracle. Au Québec, le NPD a raflé la mise en décrochant 60 sièges sur 75 possibles, soit près des deux tiers du total des élus néo-démocrates au pays. Dans Rosemont Petite-Patrie, le NPD Alexandre Boulerice a bouté hors de sa circonscription le bloquiste Bernard Bigras, dont on se demandait ici s’il était envisageable qu’il soit défait. Boulerice l’emporte avec près de 20 points d’écart et une différence de plus de 10 000 voix !
Pour les Libéraux, l’heure est à la reconstruction. Pour le Bloc Québécois, on ne sait plus trop.
Au niveau fédéral, les électeurs canadiens ont pour ainsi dire porté en triomphe les Conservateurs de Stephen Harper. C’est la première fois qu’un gouvernement est majoritaire depuis 2000. Avec 166 sièges sur 308, Harper a de quoi voir venir (il peut même se passer du Québec, qui n’envoie que six députés conservateurs à Ottawa). Le nouveau rapport de force politique plaide largement en sa faveur.
L’idéologie conservatrice majoritaire
Le Premier ministre va donc pouvoir poursuivre sa politique sécuritaire en toute quiétude. En faisant, par exemple, adopter sa réforme de la justice criminelle, un projet « idéologique » largement décrié pour son coût et son inutilité. Mais M. Harper va également avoir tout loisir de ressortir les projets et combats qui lui tiennent vraiment à coeur mais qu’il n’a pas pu défendre jusqu’à présent puisque son gouvernement était minoritaire: la réduction du financement des partis politiques, l’abolition du registre des armes à feux, la remise en cause du droit à l’avortement, la restriction de la liberté d’expression et de conscience, la diminution des subventions pour les arts et les sciences, etc.
A contrario, Harper ne va pas probablement pas se gêner pour prolonger le financement de son plan de défense. Le gros avantage pour lui c’est que, désormais, plus personne ne viendra lui demander combien ont coûté les avions furtifs que son gouvernement a acheté aux frais des contribuables canadiens. Sans parler de sa politique d’immigration qu’il ne manquera pas de renforcer sous couvert d’une hausse de l’insécurité à l’intérieur des frontières!
Une opposition inédite et en rodage
Stephen Harper et les siens ont quatre ans devant eux. Sur certains dossiers, ils pourraient pourtant décider d’aller assez vite, histoire de profiter de leur nouvelle majorité à la chambre mais également de la « candeur » d’une opposition officielle encore en rodage. Car, face à un groupe renforcé de parlementaires conservateurs aguerris, l’opposition incarnée par les 104 députés du Nouveau parti démocratique va devoir faire la preuve qu’elle est à la hauteur. Parmi ses nouveaux élus, le NPD compte dans ses rangs de très jeunes partisans, étudiants pour certains, qui ont ferraillé pour la première fois cette année dans l’arène politique. Si cette « jeunesse orange » peut apporter un souffle nouveau à Ottawa, elle devra aussi rapidement se mettre au travail et s’organiser pour peser autant qu’elle pourra sur la bonne marche des affaires canadiennes.
Jack Layton a annoncé qu’il allait rencontrer Stephen Harper dans les prochaines jours pour s’entendre sur les modalités de cette nouvelle et inédite cohabitation parlementaire. Le nouveau chef de l’opposition officielle devra être convaincant pour marquer son territoire d’une part et, d’autre part, s’assurer que le Premier ministre jouera bien le jeu de la démocratie.
L’alliance NPD-QS: ou la trahison à venir … !
Le “succès” du NPD au Québec constitue en fait un double échec : échec à empêcher l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire et par conséquence échec à réaliser la moindre des mesures sociales que le populiste Layton a promis aux Québécois tandis qu’il occultait stratégiquement son idéologie orangiste.
Face à la réalité de ce désastre pour la nation québécoise, on peut se demander, si nous sommes en mesure de compenser cette défaire historique lors des prochaines élections au Québec … Or, la victoire que souhaite le PQ est loin d’être assurée. Il est possible que ces prochaines élections soient, du fait du scrutin à un tour, un sombre traquenard, plutôt qu’un processus démocratique: plusieurs éléments nous permettent d’envisager un scénario qui reconduirait au pouvoir un gouvernement Charest pourtant rejeté par la grande majorité de la population.
En effet, on a pu constater que dans les élections précédentes, des petits partis comme Québec solidaire ont pu efficacement diviser le vote progressiste pour contribuer à la réélection du Parti libéral du Québec.
Le pouvoir de nuisance de Québec solidaire, soit-disant “indépendantiste”, sera augmenté par le fait qu’un bon nombre de ses militants se sont investis dans le NPD, contribuant à la victoire d’un parti fédéraliste: il faut s’attendre à un “retour d’ascenseur” du NPD au profit de QS.
Par ailleurs, on voit déjà des militants de QS se mettre en ligne pour faire partie des 250 permanents rémunérés du NPD-Québec. Ces militants ont généralement une expérience orgnisationnelle que les nouveaux venus de la vague “orangiste” n’ont pas.
On aurait donc, dans l’échiquier politique québécois, non pas un support du Bloc (décimé) au PQ, mais une machine de guerre fédéraliste (NPD-QS) prête à la mise en oeuvre de toutes les stratégies … pour barrer la route au PQ. Je ne crois pas que les citoyens qui ont voté NPD en espérant des mesures sociales qu’ils n’auront pas (Harper ayant le pourvoir absolu), aient voté pour introduire au Québec un “cheval de Troie” fédéraliste !
Ce possible détournement d’un processus démocratique déjà fort imparfait, bloquerait toute voie légale à l’expression politique de la nation québécoise, et ne laisserait aux citoyens que la rue comme lieu d’institutionnalisation du pouvoir. Il serait à prévoir que, comme d’habitude, l’armée canadienne soit appelée pour écraser une expression politique extra-parlementaire.
Au lieu des larmes de crocodile de Monsieur Amir Khadir à propos de la défaite historique du Bloc québécois, il serait intéressant qu’il nous livre très honnêtement son point de vue sur la position exprimée, avant même les élections, par deux militants indépendantistes de son parti:
« On comprend les électeurs de gauche au Québec qui sont tentés de voter pour Jack et ses candidats. Mais attention ! Le signal progressiste qui sera envoyé en votant NPD pourrait être perverti si cela affaiblit l’opposition à Harper. Une défaite importante pour le Bloc serait une victoire non seulement pour Harper mais pour l’ensemble des dominants au Canada. » (François Cyr et Pierre Beaudet, «La question du NPD», Les Nouveaux Cahiers du Socialisme, 25 avril 2011; http://www.cahiersdusocialisme.org/2011/04/25/la-question-du-npd/).
L’offensive appréhendée d’une “cinquième colonne” de “phalangistes” fédéralistes contre la démocratie et contre la nation québécoise ne sera victorieuse que si elle n’est pas combattue avec stratégie et détermination. C’est pourquoi je crois que la vigile nationale doit se faire partout, y compris au sein du NPD.
Yves Claudé – sociologue
Merci pour cette analyse intéressante. Je nuancerais en posant cette question: le temps peut-il être un bon allié pour le PQ ? Les élections provinciales ne sont pas pour aujourd’hui et le soufflé « orangiste » pourrait se dégonfler au Québec. Qu’en sera-t-il dans un an, un an et demi, des intentions du NPD ? Les Conservateurs vont profiter de leur marge de manoeuvre considérable au fédéral pour durcir leur politique. Si elle ne parvient pas à faire face, l’opposition officielle orange – ooo – ne risque-t-elle pas de perdre quelques illusions au cours des prochains mois ? Comment réagiront ses électeurs du 2 mai 2011 ?
A defaut de pouvoir trouver l’adresse electronique du NPD,j’utilise cette espace pour offrir mes services de tutorat en francais aux nouveaux elus ,a titre d’enseignant agree de l’Ontario,2011-2012, actuellement retraite depuis 2004 ,specialite Francais ,langue seconde(FSL ,elementaire et secondaire) .
Employeur : Toronto Catolic District School Board(TCDSB) (416) 222-8282
Enseignement actif :Septembre 1974 – Janvier 2004
Niveau :elementaire
STRICTEMENT CONFIDENTIEL
Enseignant retraite :niveaux elementaire et secondaire (2004-
Membre en regle (#103671) de
l’Ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario
(416)961-8800 Fx:(416)961-8822 info@oct.ca http://www.oct.ca
Ontario Catholic Teachers Association(OECTA)/Toronto Occasional Teachers’ Local(TOTL)
101,rue Bloor , Ouest .T.,O. M5S 1A0
(416) 636-5644
Fx: (416)636-9731
info@totloecta.org
951 Wilson Ave., Unit 12
Toronto , Ontario
M3K 2A7
Anterieurement a mon demenagement a Toronto ,Ont. , sept ans de carriere au Quebec ,niveau secondaire ,de1967 a 1974
Etudes (1965-1967):Ecole normale Ville-Marie ,U de M
Tel. a domicile :(416) 749-3117
Adresse civique :
93 , Fordwich Crescent,
To./Eto., Ont.
M9W 2T6