Le ballet des coiffeurs de neige et autres joyeusetés observées depuis les trottoirs de la rue Beaubien

C’est toujours curieux – et même un peu angoissant – de constater le retour de la routine. Chasser le train-train, il revient inlassablement au triple galop. Notre situation d’immigrants de fraîche date ne change pas grand chose à l’équation: « la job », le rythme scolaire des enfants, les déplacements sont autant de rituels qui grignotent notre part d’extraordinaire, ce jardin d’exubérance si difficile à cultiver.

Ma factrice, un duplex, l’état des routes et autres considérations révélées avant Wikileaks

Elle s’appelle Sophie*. Chaque matin ou presque, elle monte l’escalier extérieur du duplex de la rue Chabot où nous habitons. Son métier, c’est factrice chez Canada Post. Dans les parties des rues Chabot et Cartier qui se situent dans son périmètre d’intervention, il y a au moins cent maisons construites sur le même modèle, avec le même escalier extérieur particulièrement raide, droit ou semi-circulaire et ses vingt marches en moyenne. Sophie m’a très gentiment fait comprendre

La ruelle

La ruelle. Un petit bout d’asphalte à peine plus large qu’une voiture, qui sépare le « bloc » en deux dans le sens de la longueur et offre un terrain de jeu merveilleux aux enfants. En mars dernier, j’en avais photographiés jouant au hockey. Les miens, pour l’instant, y font du vélo et découvrent un bel espace de liberté. La ruelle, c’est aussi