C’était l’été du lézard immobile au bord de la Rivière Rouge

Le temps d’un été, chauffé par le soleil brûlant des Laurentides et bien arrosé de l’eau de la Rivière Rouge, l’enfant a poussé sans s’en apercevoir. Il dépasse désormais en taille ses parents. Pourtant, le temps qui passe ne s’accélère pas. Il file juste. Se faufile entre les grains de sable d’une plage d’ocre, se cache dans l’ombre d’un nuage qui enrubanne les hauteurs du Mont Mansfield, se perd

L’été passé dans les tongs de mon fils et espérer croiser la route des baleines

En regardant mes pieds, j’ai pris un coup de vieux. Chaussé des tongs/gougounes de mon fils, j’ai réalisé à quel point il avait grandi. Suffisamment en tout cas pour me les prêter. Bien sûr, mon talon déborde encore, un peu, mais le symbole est là, irrémédiable. Le temps file. Nous avons d’ailleurs déjà bien entamé notre deuxième année au Canada. On fera le bilan plus tard. Pour l’instant, c’est retour de vacances.