France-Québec, une relation très particulière
Suite des aventures sur le site Pontransat. Cette semaine un dossier consacré aux relations intimes entre le Québec et la France. Une entente plus que cordiale.
Petit extrait du papier principal qui présente les grands enjeux de cette relation:
« La coopération franco-québécoise est née d’une volonté politique de travailler conjointement au progrès technique, scientifique, économique, social et culturel des deux sociétés, rappelait le Gouvernement du Québec en 2008. Depuis quarante ans, et au-delà des changements politiques de part et d’autre de l’Atlantique, cette volonté ne s’est jamais démentie ». Jusqu’à la signature de l’entente sur les arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM) il y a deux ans, nouvelle étape fondamentale dans les relations franco-québécoises.
Depuis 1961, le Québec dispose d’une délégation générale à Paris. La « Révolution tranquille » est en marche. À l’époque, le gouvernement de Jean Lesage affirme de nouvelles ambitions en matière de relations internationales en même temps qu’il élabore « une nouvelle identité nationale québécoise, qui s’écarte du nationalisme traditionnel canadien-français ». Officiellement reconnue en 1965 par la signature d’une entente en matière d’éducation – suivie par une autre dans le domaine culturel –, la coopération franco-québécoise s’étend rapidement par la suite à de nombreux autres secteurs… »
Extrait n°2, une entrevue avec Charles-Emmanuel Côté, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Laval et membre de l’Institut québécois des hautes études internationales, qui décrypte du point de vue du droit international la nature de cette relation particulière:
« On peut faire remonter l’origine de ces relations, d’un point de vue juridique, à 1964-65, avec les premières ententes internationales conclues par le Québec et la France, son partenaire privilégié. Au départ, le Québec a pu profiter de l’ambiguïté de la constitution canadienne sur les questions de relations internationales. L’ambiguïté venant du fait que la constitution canadienne ne les règle pas de façon explicite, contrairement à de nombreux Etats qui se sont dotés d’une constitution moderne.
Ce flou a permis au rapport de force politique de s’exprimer d’une manière plus libre que dans d’autres pays. Par ailleurs, et c’est ici un élément davantage politique, dans les années soixante avec le régime de Gaulle, la politique étrangère française allait dans le sens d’un développement des relations directes avec le Québec. »
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