Justin Trudeau ou la gouvernance en mode «selfie»
Un an après son arrivée au pouvoir, le premier ministre canadien jouit d’une solide popularité. Mais derrière les sondages flatteurs, les critiques affleurent et l’image...
Un an après son arrivée au pouvoir, le premier ministre canadien jouit d’une solide popularité. Mais derrière les sondages flatteurs, les critiques affleurent et l’image...
L’élection du libéral Justin Trudeau au poste de premier ministre du Canada a mis fin à près d’une décennie de règne « obscurantiste » du parti conservateur....
Il a été long en maudit, celui-là. Ce n’est pas permis de faire des hivers qui durent autant.
Pour fêter le retour du printemps, nous avons fait une petite promenade sous le soleil d’Oka, avec juste une petite laine sur les épaules, rien de bien épais, hein, vu les conditions météo, c’eut été idiot d’empiler les couches. Ambiance banquise…
En Français, on les appelle Poursuites stratégiques contre la mobilisation publique. Mais leur acronyme anglais fait référence. Les SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation) sont des actions en justice qui visent à entraver la participation politique et le militantisme. Généralement engagées par des entreprises privées contre des citoyens, en leur nom propre ou regroupées au sein de mouvements collectifs, elles ont pour objectif principal de réduire au silence l’action citoyenne.
Depuis quelques semaines, je passe chaque matin par le Square Victoria, coeur du quartier des affaires, des banques et de la bourse de Montréal. Pour allez bosser, pardi. Depuis hier, les indignés d’Occupy Montréal/Occupons Montréal ont planté leurs tentes sous les arbres du petit square où, à l’heure du brunch, les salariés du quartier avaient leurs habitudes et, moi, l’habitude de les observer. Vers 15h ce samedi, le mouvement a tenu son assemblée générale.
Décédé lundi 22 août 2011, le leader de l’opposition officielle à Ottawa et chef emblématique du NPD Jack Layton a écrit une dernière lettre aux Canadiens. Grande classe.
Les Canadiens ont donc reconduit les Conservateurs au pouvoir et pas pour de rire. Le parti de Stephen Harper est désormais majoritaire à la chambre des communes à Ottawa et va pouvoir gouverner comme bon lui semble. L’opposition sera incarnée par les néo-démocrates de Jack Layton qui, au niveau fédéral, affaiblissent sérieusement les Libéraux et, au Québec, balayent littéralement le Bloc de Gilles Duceppe. La vague orange a même emporté Bernard Bigras, député sortant de Rosemont-Petite-Patrie (ma circonscription)…
La face d’Alexandre Boulerice a cessé d’agir sur moi comme un aimant sur la porte du frigidaire. Nettement moins obnubilé par le garçon, j’ai depuis découvert celui qui est député de Rosemont Petite-Patrie, le bien nommé Bernard Bigras. Est-ce parce qu’il est facilement élu depuis 1997 que le député du Bloc québécois est « moins » visible que son homologue du Nouveau parti démocratique sur les poteaux de l’arrondissement ?
Le Canada est en campagne électorale. Déclenchées il y a deux semaines après que le gouvernement Harper a été renversé pour outrage au parlement, les élections fédérales se dérouleront le 2 mai prochain. En attendant, les partis politiques revisitent le mobilier urbain. Les faces de leurs candidats s’exposent partout. Dans le comté Rosemont Petite-Patrie, il faut être aveugle pour ne pas s’apercevoir qu’Alexandre Boulerice est candidat du NPD.
N’y a-t-il pas antinomie dans ce titre qui barre la Une de l’hebdomadaire Rue Frontenac cette semaine ? Est-il juste pensable d’associer le mot « dictature » et l’expression être « en danger » ? Comment une dictature peut-elle être en danger ? Que la démocratie le soit, oui. Qu’un peuple, des libertés, des idées le soient également, oui encore.